lundi 19 septembre 2016

"Soyez imprudents les enfants", Véronique Ovaldé

La quatrième : 
« Soyez imprudents les enfants », c’est le curieux conseil qu’on a donné à tous les Bartolome lorsqu’ils n’étaient encore que de jeunes rêveurs – et qui explique peut-être qu’ils se soient aventurés à changer le monde.
« Soyez imprudents les enfants », c’est ce qu’aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu’un événement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l’on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s’inventer en chemin. 
Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l’Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.

Toute toute première fois que je lis Véronique Ovaldé (et ce ne sera pas la dernière, je viens de m’offrir Ce que je sais de Vera Candida), j'ai savouré ce roman foisonnant, à l'extrême inventivité (mais où va-t-elle chercher tout ça ?!), à l'écriture parfois lyrique et poétique, emplie de magie et de trouvailles, d'histoires à tiroirs, de secrets de famille et de légendes d'autrefois.

Atanasia est très attachante, et on se plaît à la suivre dans son enquête, elle et son cameraman (jolie trouvaille de l'auteur : Atanasia s'imagine en permanence suivie par un cameraman qui filme les scènes de sa vie en les sous-titrant, ce qui lui donne de la distance et une touche d'humour même dans les pires situations).



Le roman est découpé entre les pérégrinations d'Atanasia et les légendes sur la famille Bartolome, ce qui donne au livre un petit air de conte, tant ces légendes sont inventives et colorées, et remontent gaiement les siècles pour mieux nous fasciner.

J'ai énormément aimé donc, avec juste un petit coup de mou aux trois quarts du livre, où l'une de ces légendes m'a ennuyée et où j'ai trouvé à l'histoire quelques longueurs.

A part ce reproche, j'ai découvert avec bonheur un très bon auteur, pour cette première lecture de la rentrée littéraire! Un premier coup de coeur, pour ce roman généreux, qui sait définitivement ce qu'est une bonne histoire, servie avec une plume d'une rare élégance, et je m'empresserai de l'acheter quand il sortira en poche, et je vais le conseiller aux lecteurs de la bibliothèque !




"Soyez imprudents les enfants", Véronique Ovaldé, Flammarion, 2016

5 commentaires:

  1. Ce que tu décrits est ce qu'on retient généralement de la plume de Véronique Ovaldé. C'est vraiment un univers à part! J'ai lu "La grâce des brigands" que j'avais apprécié sans pour autant l'avoir trouvé génialissime. C'est bon à savoir pour ce nouveau titre!

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    1. Oui, elle a apparemment un univers bien à elle ... Je ne vais pas tarder à mettre "Ce que je sais de Vera Candida" dans mon sac, mais là je dévorer "Charlotte" de Foenkinos !

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  2. "Ce que je sais de Vera Candida" m'avait complètement séduite ! J'ai aimé les autres que j'ai lu pour la plume de l'auteur, mais ils m'ont moins marquée.

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  3. C'est le genre de lecture qui me tente bien au premier abord, mais je commencerai sûrement avec Ce que je sais de Vera Candida, vu que je l'ai réservé à la médiathèque.

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