vendredi 28 juillet 2017

Quelques achats livresques !


Le rythme du blog est ralenti pendant l'été, même si je lis beaucoup, parce que bon, les enfants prennent du temps ;-)

Entre deux chroniques, voici un petit article éclair sur les livres que j'ai achetés récemment :


* la fameuse "Servante écarlate", dont on entend énormément parler ! J'ai très envie de découvrir la série - j'aime beaucoup Elisabeth Moss - mais je voulais lire le bouquin d'abord ... J'ai lu une cinquantaine de pages cette semaine et je suis déjà happée par l'histoire ... 

"Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. 

Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps ou les femmes avaient le droit de lire, de travailler... 

En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. 

Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. " (Source éditeur).
 

* le livre de Sophie Fontanel, "La vocation", qui a aussi eu son petit succès, et qui ne m'attirait pas plus que ça jusqu'à sa sortie en poche, où la couverture m'a plu .... (magie du marketing), et puis je l'ai trouvé d'occasion, donc j'ai craqué ...  

"Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d'une famille d'émigrants arméniens fascinée par l'élégance française. En 1923, Méliné a vingt-deux ans et fuit les persécutions subies par son peuple, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. Quatre-vingts ans plus tard, sa petite-fille, Sophie, journaliste, est nommée au poste de directrice de la mode à Elle, accomplissant ainsi le destin familial.

Qui fut la plus heureuse des deux ? Méliné, qui cousait elle-même ses robes et admirait les belles dames depuis un banc, boulevard du Montparnasse, à Paris, dans les années 1930, ou Sophie, placée au premier rang des défilés de mode, avec un titre rutilant et du pouvoir ? Et ou est l'élégance tant rêvée, au bout du compte ?" (source éditeur)


* Un roman trouvé également d'occasion et totalement inconnu au bataillon pour moi : "Le livre des secrets", de Fiona Kidman, que je me réjouis d'avance de lire, surtout après avoir lu cette critique de Télérama : 

"Immense succès en Nouvelle-Zélande lors de sa publication en 1986, cette ­saga féministe ne paraît qu'aujourd'hui en France, dans une belle traduction qui met en valeur l'écriture à la fois surnaturelle et réaliste de Fiona Kidman. Trois générations de femmes livrent leurs secrets sur le ton de l'introspection, dans le vaste sas de leur pensée, que ni le puritanisme, ni les névroses ­familiales n'ont pu rétrécir. Oui, c'est bien cette sensation d'espace intérieur infini qui fait la valeur de ce roman sur l'entêtement. 

Qu'ont en commun ­Maria, sorcière recluse dans sa maison glacée, au milieu des années 1950, sa mère Annie, bigote soumise au révérend Norman McLeod, qui évangélisa la terre de Waipu, et sa grand-mère Isabella, impertinente Ecossaise en partance pour les terres néo-zélandaises ? Une force de résistance, un goût pour la solitude fantasmagorique et un charisme inaltérable. 

Composé d'extraits de journaux, de courriers, de ruminations et d'évocations hypnotiques, ce roman aimante et enchante ."


*Et enfin, j'ai reçu "La libraire de la place aux herbes", et j'avais hâte de le découvrir ... hélas, les deux premiers chapitres m'ont fait lever les yeux au ciel, devant tant de clichés. Sans parler de l'écriture, faite de phrases courtes tombant à plat, sans style ni saveur. Je l'ai donc abandonné sans regrets.




Pour mes minis lecteurs, j'ai dégoté deux albums adorables, l'un de Rebecca Cobb ("A table !"), qu'on adooooore, édité en petit format, et l'autre de Julia Donaldson, qui a entre autres écrit "Gruffalo", ("La baleine et l'escargote").

Je vous reparle de tout cela bientôt ...

Prochaine chronique : "Les reflets d'argent", de Susan Fletcher, un beau coup de coeur ....

mercredi 19 juillet 2017

Les filles de Roanoke : "Soit nous fuyons, soit nous mourons"





La quatrième :

"Tout le monde admire les filles Roanoke. Elles sont belles, jeunes, riches et vivent avec leurs grands-parents au milieu du Kansas, dans un immense domaine noyé de soleil. Leur vie semble si douce...

Pourtant Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke.

Plongée étouffante au coeur des relations troubles d'une famille d'aujourd'hui, Les Filles de Roanoke est un véritable page turner atmosphérique et haletant. Amy Engel distille avec talent le poison des non-dits, dans la lignée des grands romans de Joyce Carol Oates."




Lu en deux jours à peine, au bord de la piscine de Toscane (oui, ça fait rêver), ce roman se révèle absolument fascinant, et se lit d'une traite. Lane, l'héroïne, revient à Roanoke après le suicide de sa mère, qui ajoute sa mort à la longue liste des décès ou disparitions des filles de la maison, qui ont toutes connus des fins tragiques.

Elle y retrouve ses grands-parents, inquiets de la disparition de sa cousine Allegra. Lane entreprend alors de rechercher ce qui a bien pu lui arriver, et remonte l'histoire de la famille et des relations troubles entre ses membres.

Peu à peu, on découvre que le grand-père est un horrible manipulateur, une figure aussi séduisante que destructrice, et qu'il s'est tapé toutes les femmes de sa famille, de ses soeurs à ses filles et petites-filles, et avec leur consentement ...

Amy Engel installe une atmosphère très étouffante, le climat du Kansas est moite et enferme Lane dans une torpeur qui la trouble. Le roman est extrêmement prenant, glauque mais jamais trash, et on pense effectivement beaucoup à Oates ou Laura Kasischke, pour l'ambiance "secrets de famille", ce qui est un beau compliment.

Chose rare, mon mari me l'a piqué ensuite et l'a dévoré ET adoré !

Un très bon suspense psychologique, à découvrir cet été !



"Les filles de Roanoke", Amy Engel, Autrement, 2017